Prévalence des infections nosocomiales à l’hôpital de Tiaret

Abstract

L’hôpital constitue un immense réservoir de divers agents pathogènes et est également un lieu où le risque d’avoir des infections est très élevé. De ce fait, les infections contractées dans les hôpitaux sont de plus en plus fréquentes et représentent un véritable problème de santé publique. Ce travail est une étude transversale qui consiste à l’étude de la prévalence des infections nosocomiales au sein de l’hôpital de Tiaret. L’enquête s’est déroulée sur une période de quatre mois (février au mai 2024) dont les données ont été collectées auprès de différents services de deux établissements hospitaliers de Tiaret (Hôpital Youcef Demerdji et Centre hospitalier mère et enfants) en se basant sur un questionnaire établie pour les patients hospitalisés plus de 48 heures. Toutes les données ont été statiquement analysées. Au total, 887 patients hospitalisés ont été enquêtés. Le taux d’infection nosocomiale dans notre étude était faible (5,41%), avec une prévalence plus élevée chez les femmes (56,20%) que chez les hommes (43,80%) et a concerné surtout les personnes âgées (38,60 %) que les jeunes (25 %). En termes d’abondance, les infections urinaires viennent en première position avec 31,30%, suivies en deuxième rang par les plaies chirurgicales avec (20,80 %), puis les infections respiratoires avec (16,70 %), et les pneumopathies infectieuses avec (16,70 %). Quant à la répartition des infections selon les services, ceux de pneumologie et de médecine générale présentent le taux de prévalence le plus élevé (25%) et (22,90%) respectivement. Notre étude a également révélé que le risque de contracter une infection nosocomiale le moment de la prise des soins médicaux est plus élevé qu’au moment d’avoir des soins chirurgicaux. En ce qui concerne les pathogènes, cinq principaux germes responsables de ces infections nosocomiales ont été déterminés à savoir : Staphylococcus aureus (32,10%), Streptococcus pneumoniae (28,6%), et E coli (21,40 %). Pseudomonas aeruginosa et mycobcterium tuberculosus avec un taux de (3,6 %) pour chacun, et un agent viral (Covid 19 : 10,7 %). En conclusion, cette étude a pu mettre l’accent sur l’état de santé au sein des hôpitaux de la Wilaya de Tiaret dont ils pourraient être utiles pour améliorer la prise en charge des patients hospitalisés ainsi que, la mise en place des dispositifs plus efficaces de la surveillance hospitalière afin de réduire la durée de séjour mais aussi de minimiser la prévalence des infections nosocomiales.